Solidarité ou rapport de forces ?
Collège Saint-Exupéry, Lyon, mai 2004.
Une documentaliste vacataire voit sa dernière heure prochaine (200 heures maximum par an). Pétition dénonçant le (mauvais) sort fait aux vacataires, en général, et les "dommages collatéraux" induits (elle est engagée dans de nombreux projets pédagogiques). Rapidement, soixante-dix signatures sont recueillies (collège et lycée). Le rectorat est contacté par voie hiérarchique et la pétition transmise. Une intervention au rectorat est programmée pour la fin de la semaine. Une poignée de jours après, notre collègue est contractualisée sur un mi-temps allant jusqu’à fin juillet. Elle n’aura donc pas droit à des indemnités chômages, elle ne peut avoir recours aux "services" de l’A.N.P.E. et, pire, son avenir est plus qu’incertain. Ceci montre deux choses : d’abord que la solidarité est efficace, ensuite qu’elle n’est pas encore suffisante pour modifier le rapport des forces.