Journée d’action contre la précarité
Compte rendu de la réunion avec l’intersyndicale de lutte contre la précarité (CGT, PAS, CNT, SUD-education)
36 présents, dont 7 précaires de l’Education Nationale.
Il y a eu plusieurs témoignages de collègues précaires, qui ont permis d’éclaircir certains points.
Un débat riche et constructif s’est articulé sur plusieurs thèmes : concours, concours internes et titularisation sans concours ; arguments pour sensibiliser et impliquer précaires et titulaires ; revendications à construire ; etc.
Le contrat ouvre des droits au contractuel. Le statut a été créé en 1982.
Avec le contrat dans l’Education Nationale : le droit privé s’applique au droit public, mais un flou juridique est entretenu. Le contrat est maintenant souvent de 10 mois (12 parfois) . S’il y a problème juridique, cela dépend du Tribunal administratif (et non des Prudhommes).
Le contrat peut être renouvelé pendant 12 ans, mais il n’y a pas de recours si le contractuel n’est pas réembauché avant la fin des 12 ans.
La vacation n’ouvre aucun droit.
Le projet de mise en place d’un contrat CDD de 3 ans est très dangereux, car il fera cohabiter plusieurs types de personnels : titulaires / contractuels 10 mois /12 mois / 3 ans, ... / vacataires....
Les revendications à avoir :
Plus de places aux concours réservés ? C’est un leurre : il est très difficile matériellement pour un contractuel de préparer les concours internes. Le concours dits de la 3ème voie sont réservés aux emplois jeunes et sont un leurre aussi.
La priorité doit être :
arrêt du recrutement de précaires
+ intégration des précaires en place
+ réouverture des postes aux concours externes
Il s’agit simplement de défendre le droit à un salaire garanti et à la protection sociale ; droit au réemploi, avec l’arrêt de la dégradation des conditions de vie et de travail.
Mais ces revendications posent apparemment des problèmes auprès de certains collègues dans les établissements (exemple d’arguments : « j’en ai bavé, il n’y a pas de raison que les autres en bavent pas » ) C’est donc à nous de faire de l’information (sur nos panneaux par exemple), de tenter de convaincre, etc. C’est un combat à mener pour balayer les corporatismes.
(Pour mémoire, le dernier plan d’intégration remonterait à 1982.)
Quelle rentrée scolaire ? Quel doit être le seuil de tolérance ?
Le bruit court que les TZR seraient systématiquement stabilisés et que le Rectorat ferait systématiquement appel à des vacataires.
Pour préparer cette rentrée, retrouvons nous le
mercredi 23 juin à 14 heures à la Bourse du travail
avec l’intersyndicale de lutte contre la précarité
Suite à la réunion, nous nous sommes rassemblé-e-s devant le Rectorat. Comme prévu, nous n’avons pas été reçu-e-s : le Rectorat avait répondu à notre demande d’audience en choisissant les interlocuteurs qu’ils souhaitait recevoir, et en excluant ainsi de la délégation la CNT et le PAS. La décision fut donc de refuser cette audience. Nous avons donc déposé les quelque 850 signatures de notre pétition, ainsi qu’une série de questions posées par les précaires dans les questionnaires que nous avons diffusés, ainsi qu’une lettre, rédigée sur la barrière (d’où le style un peu approximatif...).
Ces différents documents sont consultables à l’adresse suivante :
Lettre et questions au recteur
Florence Mazet, Catherine Nogaro