Immigration : Sarkozy s’inspire de Le Pen pour enrichir le MEDEF
Pour des milliers d’enfants, de jeunes et leurs familles, ce mois de juin ne marque pas le début
des vacances d’été, mais bien le commencement d’un calvaire. Le sursis qui avait été accordé
aux élèves sans-papiers et à leurs parents tombera le 30 juin et ceux-ci risqueront alors
l’expulsion en masse. Ils verront leur avenir et leur vie même anéantis.
Dans le même temps,
un projet de loi sur l’immigration et l’intégration est actuellement examiné par une commission
mixte (Assemblée nationale / Sénat) chargée d’élaborer un texte commun définitif qui sera
soumis au vote des parlementaires dans les prochains jours. Ce projet de loi marque une
rupture sans précédent avec toutes les lois qui se sont succédées ces dernières années sur les
conditions d’entrée et de séjour des étrangers. Ce texte liquide les droits fondamentaux des
étrangers et les réduit à la seule force de travail qu’ils représentent, transformant ceux-ci en une
population de « seconde zone », précarisée et livrée pieds et poings liés à l’arbitraire du patronat,
de l’administration et du pouvoir.
En cette occasion, les droits de vivre avec son conjoint, ses
enfants, de se marier avec un(e) étranger(e), de pouvoir se soigner en France, d’y étudier...
sont laminés. Ce projet traduit une politique gouvernementale en matière d’immigration qui
vise à piller les forces vives des pays pauvres en favorisant la venue de leurs « meilleurs
éléments » tout en consacrant dans le même temps l’existence de « travailleurs jetables » pour
lesquels la fin de l’emploi sonne aussi la fin du droit de séjourner. Ce texte constitue
également un palier supplémentaire dans la politique globale de démantèlement du code du
travail et de développement de la flexibilité et de la précarité des travailleurs. Par ailleurs, cette
réforme s’inscrit dans un contexte préélectoral de surenchère populiste et xénophobe à
l’encontre des immigrés accusés d’être les responsables de tous les maux dont souffre notre
société.
L’Union syndicale Solidaires refuse cette stratégie de mise en concurrence que
gouvernement et patronat cherchent à imposer au sein de la société et du salariat. Face à ces
attaques, les résistances se multiplient depuis plusieurs semaines sur l’ensemble du territoire :
mobilisation autour de familles d’enfants scolarisés menacées d’expulsion, parrainages
républicains, occupations et grèves de la faim de sans-papiers. Il faut encore intensifier
cette mobilisation ¦ L’Union syndicale Solidaires appelle chacun(e) à s’inscrire activement dans
les diverses initiatives proposées et à participer massivement aux mobilisations prévues le
samedi 1er juillet dans le cadre de la journée nationale d’action initiée conjointement par le
« Réseau Education sans frontières » et le collectif « Uni-e-s contre une immigration jetable »
C’est inacceptable !
Ne laissons pas faire !
Toutes et Tous dans la rue le 1er juillet