Canicule : le report du brevet n’est pas suffisant
Le territoire connaîtra toute cette semaine un épisode caniculaire. La chaleur très importante pèsera lourdement sur les conditions de travail des personnels et les conditions d’études des élèves dans le contexte des examens de fin d’année. Ce ne sont pas seulement les conditions d’étude ou de travail, mais tout simplement la santé des enfants, et notamment des plus jeunes, qui est mise en péril. Les locaux ne sont la plupart du temps pas du tout adaptés à de telles conditions climatiques.
Le ministère se contente de donner des consignes extrêmement générales qu’il a publiées sur son site Internet. Dans ces consignes, rien sur la santé et la sécurité au travail des personnels. Certes, le ministre a annoncé le report des épreuves du Diplôme national du brevet, ce qui relève du bon sens : mais ce n’est pas suffisant.
Notre hiérarchie est directement responsable de notre santé et de nos conditions de travail. Alors que nombre d’écoles et d’établissements sont passablement dégradés et mal isolés, le ministre se contente de rappeler des évidences, sans s’interroger sur le bien-fondé de persister à faire venir des élèves en classe dans des établissements où la température excédera 30°C dès la matinée. SUD éducation dénonce l’hypocrisie de ces consignes.
SUD éducation appelle les personnels à faire respecter leurs droits et celui des élèves :
- en remplissant les Registres de Santé et Sécurité au Travail (RSST) obligatoires dans les établissements et écoles ;
- en saisissant par écrit collectivement les CHSCT départementaux et académiques ;
- en refusant de se mettre en danger lorsque la température est manifestement excessive, et en faisant collectivement exercice de leur droit de retrait (en veillant à la sécurité des élèves), pour mettre l’administration face à ses responsabilités.