Etudiants étrangers : conseils juridiques par RUSF (réseau université sans frontière)
Après cinq années d’existence, le RUSF dénonce la dégradation constante des conditions de vie des étudiant-e-s étrangers/ères en France. La politique de criminalisation des étrangers/ères menée par l’Etat et le gouvernement, la mise en place du système Campusfrance, les limites posées à l’accès au logement et aux aides sociales, l’intrusion de la préfecture dans les décisions pédagogiques, l’ensemble des mesures de sélection mises en place, participant à l’installation d’un climat xénophobe et nationaliste, s’opposent à la réalisation d’un parcours d’études serein.
Les réformes successives du droit des étrangers/ères, cumulées à une politique du chiffre et une vision utilitariste de l’immigration (« immigration choisie »), engendrent une méfiance voire un rejet des étrangers/ères par les préfectures, les universités, les CROUS et bon nombre de services publics. Ainsi, les présidences de nombreuses universités font du zèle en exigeant des titres de séjour pour l’inscription alors que ce n’est pas de leur ressort.
Le RUSF exige que soit mis un terme à la xénophobie organisée et travaille à établir des conditions d’accueil dignes et une égalité des droits pour tou-te-s les étudiant-e-s.
Le RUSF n’aura de cesse de lutter tant que ces politiques ne seront pas abandonnées. En conséquence, nous revendiquons et revendiquerons :
l’égalité des droits entre étudiant-e-s français-es et étrangers/ères
l’abandon de la sélection par les préfectures, Campusfrance et les consulats
l’arrêt du contrôle des titres de séjour pour l’inscription à l’université - qu’une carte d’étudiant donne droit à une carte de séjour - le soutien à la création de réseaux de solidarité avec les étudiants
étrangers - la régularisation de toutes les personnes sans papiers, la liberté de
circulation et d’installation.