Militer à SUD cette année, une bonne résolution de rentrée
Campagne d’adhésion, constitution d’équipes militantes, SUD mobilise ses troupes dès septembre. En effet notre influence grandit au fil des années, et beaucoup de collègues se retrouvent dans les idées que nous défendons. Les déçu-e-s du syndicalisme cogestionnaire sont aussi de plus en plus nombreuses/eux. Mais SUD reste encore un petit syndicat. L’année dernière, nous avons renforcé notre implantation grâce aux élections professionnelles. Avoir des élu-e-s SUD n’est pas une fin en soi, mais un moyen de mieux relayer la voix des collègues dans les oreilles bouchées de l’administration, mais aussi de ses complices, les professionnel-le-s du syndicalisme. Cette année, nouvelle étape : une vaste campagne d’adhésion, avec un vrai souci collectif d’accueillir et de former de nouvelles/eaux militant-e-s.
Notre force, c’est notre implantation dans un maximum d’écoles, de collèges, de lycées, de LP, d’établissements de l’enseignement supérieur. Notre force, c’est aussi le montant des cotisations syndicales, car SUD, contrairement à d’autres, ne reçoit aucune subvention et ne vit que des cotisations de ses adhérent-e-s. Il est temps d’adhérer, donc, et d’appeler les collègues à le faire. Si les cotisations syndicales sont élevées, c’est parce que la loi les encadre. Mais les grosses usines du syndicalisme de service, qui promettent mutation et avancement aux collègues crédules, ne sont pas à une cotisation près. Elles ne manqueront pas de gogos à plumer cette année : « rendors-toi collègue, la MAIF assure ta caravane, la MGEN rembourse tes lunettes, et le syndicat fait de toi le grand gagnant du loto des mutations et des échelons. »
SUD refuse, par exemple, la cotisation par prélèvement automatique : un syndicat n’est pas un prestataire de services. Adhérer, c’est choisir, s’engager, et non pas consommer du syndicalisme. Pour les syndicats de lutte, faire du chiffre et encaisser des chèques ne suffit pas, loin s’en faut. D’une manière générale, nous militons pour un juste partage du travail, des responsabilités et des richesses. Cela implique, en interne, une juste répartition du travail et des responsabilités syndicales. SUD a besoin de davantage de militant-e-s, et notre syndicalisme est aussi un mode de formation, d’expérimentation, de débat et de partage de responsabilités.
L’engagement militant peut se décliner sur le mode individuel : celui du coup de main ponctuel. Ces coups de main sont très précieux. Militer n’est pas l’affaire de stakhanovistes, de spécialistes ou de fous furieux. Si vous avez quelques disponibilités, merci donc de remplir la fiche « je suis prêt-e à » qui permettra de mieux répartir le travail militant ; elle a été envoyée aux adhérent-e-s. Au-delà des coups de main individuels, nous mettons en place cette année les équipes militantes, destinées à accueillir et former de nouvelles militantes et de nouveaux militants. Rejoindre une équipe implique simplement de s’engager au moins une fois dans l’année pour une opération précise, sans jamais être lâché-e dans la nature, ni assailli-e de travail.
Le militantisme n’est pas à vendre ou à déléguer à des professionnel-le-s qui vont décider à notre place de ce qui est bon pour nous. Refusons de courber l’échine, arrêtons d’attendre des professionnel-le-s du syndicalisme et/ou de la politique qu’elles/ils règlent nos problèmes à notre place. Quelle école construisons-nous si le personnel de l’éducation nationale, tous métiers confondus, n’est pas capable de prendre du recul sur son outil de travail, de s’organiser à la base et de défendre les valeurs fondamentales de la justice sociale, de l’accès aux savoirs pour chacun-e, de l’émancipation intellectuelle par l’école publique, laïque et gratuite ? Quelle société préparons-nous dans cette école, si tout n’y est que soumission, suivisme, individualisme et frilosité ?
En bas de cet article, une affiche à télécharger pour les panneaux syndicaux.
Documents joints
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- affiche rentrée
