L’éducation, pas la répression !
Deux mois fermes aujourd’hui pour les majeurs "émeutiers" de la région de Lyon : mesure symbolique de l’état de décomposition des cerveaux qui nous gouvernent. Les militant-e-s de SUD étaient dans la manif de soutien devant le tribunal. D’autres gamins ont pris quatre mois. Certains ont été raflés simplement parce qu’ils sentaient l’essence.
Dans le même temps,Sarkozy a demandé aux préfets d’expulser tous les étrangers condamnés dans le cadre des violences urbaines des treize dernières nuits, "y compris" les titulaires d’un titre de séjour, a-t-il annoncé, mercredi 9 novembre, à l’Assemblée nationale. Cent vingt étrangers, pas tous en situation irrégulière, ont été condamnés à ce titre, selon le ministre de l’intérieur lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.
La répression à tout crin, donc, qui fleure bon le racisme et la justice de classe, dans le cadre d’un "état d’urgence" aux relents coloniaux.
Et l’éducation ? Avec l’apprentissage à 14 ans, c’est clair : les élèves "en difficulté" seront giclé-e-s de l’école, direction la précarité. Le MEDEF applaudit : enfin de la chair fraîche, bien souple et bon marché !
C’est la fin de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans ! C’est la démission de l’école, vis-à-vis des adolescent-e-s qui ont, justement, le plus besoin d’école.
SUD refuse "l’égalité des chances" qui favorise une minorité et exclut tant de personnes : nous voulons la réussite de tou-te-s les élèves, dans une société dans laquelle chacun-e a une véritable place.