Répression antisyndicale
Parti de Lyon, Roland Veuillet est arrivé, au terme de son marathon de 500Km en douze jours, le lundi
3 novembre au ministère de l’Education Nationale ; une quarantaine de militants l’ont accueilli par des
applaudissement nourris, le saluant pour son courage.
Comme une course de fond, notre mouvement
repose sur la résistance : à ce titre là, le « marathon contre la répression syndicale » de notre camarade
constitue pour nous un symbole. Seul un communiqué de l’AFP a signalé « l’événement ».
Quoi de surprenant à ce que la demande d’audience auprès du ministre, pour obtenir la levée de la
sanction n’ait pas été accordée puisque, à travers le « Grand débat sur l’avenir de l’école », le but du
gouvernement est clair :
« psychologiser » le mouvement social en le réduisant à quelque chose comme « le malaise
des enseignants » en lieu et place des revendications des personnels ;
casser la dynamique de lutte de ce printemps en réprimant les militants syndicaux les plus
déterminés.
A ce jour, la Fédération des syndicats Sud éducation, la CNT-FTE, et le SNETAA-Eil représenté par
Christian Guerin, secrétaire national, ont exprimé leur plein soutien à Roland Veuillet et exigent la
levée de la sanction dont il est victime ; Gérard Aschiéri, secrétaire général de la FSU, est passé saluer
Roland et a réaffirmé la position de son syndicat contre toutes les mesures de répressions antisyndicales.
Sur le plan juridique, l’affaire est portée au pénal : plainte a été déposée par Roland contre M. William
Marois, Recteur de l’académie de Montpellier, pour « faux en écriture publique ».
Notre riposte doit être à la hauteur de ce « détournement de fond » qui vise à substituer à la négociation
sociale la manipulation de l’opinion publique et la prétention des « libéraux » à délégitimer le droit de
grève.
Lors de son prochain congrès - du 18 au 22 novembre 2003 à Lorient - les syndicats de la fédération
SUD éducation se prononceront, en question d’actualité, sur la stratégie unitaire à mettre en œuvre au
plan local et national, pour dénoncer la répression antisyndicale et antigrévistes dans l’éducation
nationale et faire échec aux menaces qui pèsent sur la limitation du droit de grève dans la Fonction
publique.
Saint Denis, le 7 novembre 2003