Interpellation d’une militante de RESF 01
Ambérieu, le 15 /12 /2006
Le syndicat SUD éducation de l’Ain et l’Union syndicale Solidaires de l’Ain apportent leur soutien et leur concours à tous les sans papiers dans leurs luttes pour la régularisation et à tous les mouvements qui combattent une politique d’immigration inacceptable.
A ce titre, nous sommes engagés dans le Réseau éducation sans Frontières de l’Ain pour protéger les enfants scolarisés sans papiers et leurs familles. Ce combat est parfaitement légitime et légal. Pourtant, mercredi 13 décembre à Bourg-en-Bresse, Issam, un jeune sans papiers et une militante de RESF, Bernadette Perraud, ont été traités comme des délinquants par quelques policiers qui ont pris l’initiative de les menotter comme de dangereux criminels alors qu’ils n’opposaient aucune résistance.
Ce jeune homme était en situation régulière en France depuis des années mais devait refaire ses papiers. Quelle urgence y a-t-il à le faire reconduire à la frontière cette année ? Entreprendre des démarches administratives est-il un délit ? Où aller pour cela, sinon à la préfecture ?
Madame Perraud a simplement voulu l’accompagner et le soutenir. Aider quelqu’un, être témoin, poser des questions, s’exprimer, sont-ils devenus des crimes ?
SUD éducation et l’Union Syndicale Solidaires s’inquiètent de la dérive de la France vers une sorte d’état policier où les citoyens sont privés de droits élémentaires.
Ils demandent le réexamen de la situation administrative d’Issam Bouzid et sa libération du centre de rétention de Satolas. Ils rappellent leur revendication de régularisation de tous les sans papiers.
Ils exigent qu’aucune poursuite ne soit engagée contre madame Perraud et que des excuses lui soient faites.
Deux militants RESF 13 mis en garde à vue : voir lettre de la Fédé en Pièce jointe.