FIN DU PLAN FROID : PAS DE FAMILLES REMISENT A LA RUE !
Deux rassemblements sont prévus ce mercredi 29 mars.
D’une part, Le collectif « Jamais sans toit » rappelle solennellement à la préfecture l’obligation de continuité de l’hébergement d’urgence et appelle pour cela à un rassemblement devant la préfecture le mercredi 29 mars à 18 h.
« Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. » (Code de l’Action Sociale et des Familles, article L. 345-2-3).
D’autre part, le 31 mars marquant chaque année la fin de la trêve hivernale et le début des expulsions locatives, le Réseau d’Alerte et de Solidarité des Vénissians appelle toutes les organisations, partis, citoyens à un rassemblement le mercredi 29 mars à 17 h esplanade Jean Cagne.
Cette année, quatre écoles de Vénissieux ont appris d’un coup et souvent par hasard que des familles vivaient sans toit, entre hébergements provisoires, cages d’escalier ou abris de fortune. Comment faire classe quand on sait cela ? Comment en tant qu’enseignant et citoyen faire alors le peu qu’on peut ?
À chaque fois, les personnels des écoles (ADE, ATSEM, enseignants...) avec les parents d’élèves se sont mobilisés et sous diverses formes dont l’occupation d’école. Ils ont refusé l’inacceptable et tenté de trouver des solutions pour les familles concernées avec l’appui des élus vénissians.
Dans un contexte politique où les étrangers et les « pauvres » sont désignés comme les responsables de la « crise », l’engagement de ces « fonctionnaires » qui n’occupent pas des emplois fictifs — mais se font bien tailler des costards — et des parents des quartiers populaires est une réponse d’espoir.
Toutefois, nous avons tous été frappés par l’ampleur de cette précarité et la nécessité de solutions politiques de long terme. Chaque année, la fondation Abbé Pierre produit un rapport sur le mal logement… et l’on s’habitue à la grande pauvreté, comme aux prisons insalubres.
Enfin, il y aura une soirée le 8 avril au bar "De l’autre côté du pont".