Elèves sans papiers : mobilisation !
Arrivée à Villeurbanne en 2000, à ce jour la famille SAVIC est déboutée du droit d’asile, sous arrêté de reconduite à la frontière et en attente de réponse à deux recours en justice. Pour la famille SAVIC, être sans papiers signifie : pas de travail, la peur de sortir de chez elle depuis sa rétention au centre Saint-Exupéry, une attente angoissante : « prisonniers sans rien pouvoir faire ».
Pourquoi la famille est-elle encore là ? Son retour en Serbie est impossible, la composition même de la famille (couple mixte serbo-kosovar et rom) et sa religion la mette en danger. La seule solution pour elle est la régularisation, qui garantie le droit à travailler, le droit à la paix et à la sécurité, le droit pour les enfants à continuer leur scolarité. Partir d’ici serait un nouvel exil. La famille Savic vit ici. Fatima est née en France. Les trois plus grands enfants sont scolarisés à Villeurbanne depuis leur arrivée en France. Ici ils ont des voisins, des amis, des professeurs, des camarades de classe.
Le Préfet a le pouvoir de régulariser la famille. Dans une circulaire transmise au préfet, M. de Villepin ministre de l’intérieur recommande le « dialogue » ainsi qu’une certaine indulgence en faveur des familles « démontrant une forte volonté d’intégration » (d’après le journal Le Monde du 4-12-04).
Depuis le mois de novembre, des Villeurbannais et des organisations se sont mobilisés avec la famille pour demander sa régularisation. Le 18 décembre 2004, le maire de Villeurbanne a célébré le parrainage républicain des membres de la famille par 12 élus. Pour ce geste symbolique, la salle des mariages de la mairie était pleine. Quelle meilleure preuve que la famille est « intégrée » ici ?
Nous appelons au rassemblement
Pour la régularisation de la famille SAVIC
Vendredi 28 janvier à 18h devant la préfecture
( côté rue Dunoir )
et nous demanderons qu’une délégation soit reçue par le Préfet
Collectif villeurbannais pour la régularisation de la famille SAVIC