Aujourd’hui à l’école : rafles et chiens policiers. Tout va bien !
Comment les enfants peuvent ils/elles grandir, s’épanouir et s’émanciper si l’école ne leur offre pas un espace protégé, calme, sécurisé ? Si à chaque instant, sans frapper à la porte, des uniformes et des chiens peuvent interrompre la classe, embarquer un-e camarade, ou pratiquer une fouille humiliante ?
La préfecture qui vient chercher des enfants dans les classes pour les expulser avec leurs parents sans-papiers ?
C’est arrivé fin novembre 2009 à l’école du jardin de ville, à Grenoble.
Des chiens anti-drogue lâchés dans une classe et des élèves fouillé-e-s dans les couloirs d’un bâtiment scolaire ?
C’est arrivé, à la même période, dans le Gers.
Ces opérations visent simplement à faire croire que l’école est un lieu ordinaire, un lieu où les "forces de l’ordre" peuvent agir comme bon leur semble. Ces opérations consistent à nier le caractère spécifique des lieux d’éducation destinés aux enfants.
Il est interdit, bien sûr, de trouver que ce genre de pratiques auraient peut-être une vague ressemblance avec certains épisodes de la Seconde Guerre Mondiale, ou certains totalitarismes... Non, non, c’est la démocratie moderne, dormez, braves gens.
Ces attaques scandaleuses participent du même mouvement que les suppressions de postes et les réformes Darcos : essayer d’imposer à l’opinion publique, aux professionnel-le-s, aux usager-e-s, l’idée que l’école n’a aucune valeur, que l’éducation appartient au passé, et qu’elle doit laisser la place à la répression. Il devient urgent de se mobiliser !