Une rentrée socialement et pédagogiquement régressive.

Construisons une mobilisation à la hauteur ! [par Sud éducation Loire]
mardi 2 septembre 2008

L’école publique est dans l’œil du cyclone : elle est soumise depuis plusieurs années à un saccage aussi bien au niveau budgétaire qu’idéologique.

11 200 suppressions de postes en 2008, 13 500 en 2009. C’est le chiffre qu’a annoncé Xavier Darcos, le ministre de l’Éducation Nationale, en écho aux déclarations du premier ministre sur la poursuite de la politique de « rigueur » dans la fonction publique avec 30 000 emplois publics supprimés. Les comptables du gouvernement avaient prévenu : sur 4 ans, ce seront bien 80 000 postes qui doivent disparaître dans notre secteur.

Cette rentrée que le ministre s’empresse déjà d’annoncer comme « techniquement réussie », c’est donc avant tout la rentrée de suppressions de postes sans précédent.

- C’est aussi la rentrée de la remise en cause du droit de grève avec le « service minimum d’accueil » dans le 1er degré, dont les textes ont été publiés.
- C’est la rentrée de la suppression improvisée du samedi matin dans le 1er degré, avec toutes les conséquences qu’elle entraîne, et la destruction du réseau d’aide et des personnels spécialisés
- C’est la rentrée de l’augmentation des inégalités avec la suppression progressive de la carte scolaire, comme l’explique un rapport de deux Inspecteurs généraux de l’Éducation Nationale interdit de publication depuis octobre 2007 par X. Darcos (cf. Le Monde du 17-06-2008 et Le Monde Diplomatique de septembre 2008).
- C’est la rentrée des « nouveaux programmes » réactionnaires dans le 1er degré.
- C’est la rentrée de la casse des statuts avec les « heures supplémentaires » en tous genres (« stages de remédiation » pendant les vacances, HSA primées…).
- C’est la rentrée de la généralisation de base-élève, système dangereux de fichage dont nous rappelons qu’il n’est toujours pas obligatoire et que nous appelons à le boycotter.
- C’est la rentrée de la suppression progressive des formations BEP.
- C’est la rentrée de la suppression d’options « non rentables ».
- C’est la rentrée de l’exclusion définitive des personnels TOS de la fonction publique d’état en janvier
- Dans l’enseignement supérieur, le marché des universités est désormais ouvert, les présidents nouvellement élus commencent à exercer un pouvoir sans partage et les frais universitaires augmentent !
Pour créer la confusion, le gouvernement cherche à acheter les personnels un-e par un-e avec des primes diverses, qui visent à faire passer la pilule des contre-réformes en série.

Ne nous laissons pas diviser !

Solidaires, unitaires, démocratiques

Si la "prime d’entrée dans le métier" de 1 500 euros sera, par exemple, bienvenue bien sûr, comme l’augmentation des indemnités de direction, ces mesurettes ne répondent en rien la nécessité d’augmenter les salaires de l’ensemble des personnels, comme de l’ensemble des salarié-e-s du public et du privé !

Alors, la rentrée sera peut-être « techniquement réussie », elle est en tout cas socialement et pédagogiquement régressive pour les personnels comme pour les élèves.

Dans l’éducation comme ailleurs, face aux enjeux et à la détermination du pouvoir, il n’y a pas cinquante solutions. Sud éducation entend poursuivre sa stratégie d’unité pour favoriser la construction de la mobilisation. Mais il va falloir se réapproprier les moyens de la lutte et ne plus gaspiller notre temps et nos forces si l’on veut refroidir les ardeurs de ceux qui se voient en fossoyeurs de l’école publique.
La fédération Sud éducation a porté, au sein de l’intersyndicale de l’Éducation nationale, la perspective d’une grève commençant dès la rentrée des élèves le 2 septembre, pour marquer fortement notre refus de la casse de l’école à un moment critique. Les mêmes syndicats qui nous disaient en juin de ne pas perturber les examens pour mieux préparer la lutte à la rentrée ont refusé cette proposition…
Une journée d’action (sans grève) a été décidée par l’interfédérale de l’éducation pour le 11 septembre, avec des modalités diverses selon les localités.

Nous ne savons pas encore comment cela se déclinera dans la Loire.
Nous appelons les personnels à se saisir de cette proposition pour se réunir en assemblées générales, discuter des modes d’action, et faire savoir leur détermination à ne pas laisser passer le rouleau compresseur gouvernemental en étant présent-e-s en nombre le 11 dans la mobilisation.

Face aux attaques de ce gouvernement, il ne s’agit plus de « montrer notre désaccord » au travers de journées d’action isolées.
C’est un mouvement d’ensemble qu’il faut aujourd’hui construire pour mettre un terme aux contre-réformes, rétablir les droits supprimés et permettre un progrès social qui profite à toutes et tous.

A Sud éducation, nous y sommes prêt-e-s : nous ne sommes pas résigné-e-s à la régression sociale généralisée !

Nos luttes ont construit nos droits,

notre résignation les détruirait :

mobilisons-nous !


Documents joints

Tract de rentrée 2008/2009, Sud éducation (...)
Affiche de rentrée n°1
Affiche de rentrée n°2, Sud éducation Loire
Bulletin d'adhésion à Sud éducation Loire (...)

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