Qui sommes-nous ?

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur SUD Éducation sans avoir jamais osé le demander...
dimanche 25 septembre 2005

Les syndicats SUD, c’est une dynamique militante originale, pour bousculer partout le (dés)ordre établi : depuis notre création, au sortir du mouvement social de 1995, les SUD se développent dans le public comme dans le privé, et s’affirment comme un nouvel outil de lutte contre les attaques dont nous sommes victimes de toutes parts, et auxquelles les syndicats traditionnels et les partis politiques ne savent pas répondre.

SUD : Solidaires, Unitaires et Démocratiques

SOLIDAIRES, car les droits doivent être les mêmes pour toutes et tous : nous soutenons tous les « sans » (travail, papiers, logement...), et nous luttons contre toutes les discriminations (ethniques, sexuelles, sociales, etc.). SOLIDAIRES, parce que notre pays n’a jamais été aussi riche, et que cette richesse doit être équitablement partagée : au fil du temps, la richesse profite de plus en plus aux actionnaires, et de moins en moins aux salariés. Pour SUD, à tous les niveaux, la solidarité doit l’emporter sur la gestion financière. SUD éducation s’engage contre toutes les exclusions, toutes les formes de misère et d’exploitation. Dans l’éducation, nous faisons de la lutte contre l’emploi précaire l’une de nos grandes priorités (titularisation de tous les précaires sans condition de concours ou de nationalité).

UNITAIRES, parce que l’individualisme et le corporatisme fragilisent tous les combats. L’heure n’est plus à la division : SUD syndique toutes les catégories de personnel, de la maternelle à l’université. SUD éducation n’est pas un syndicat de plus, c’est l’outil d’un syndicalisme différent. Les 60 syndicats SUD éducation locaux sont regroupés en fédération nationale. Notre lutte est interprofessionnelle, (au sein de notre union syndicale « SOLIDAIRES ») et internationale (avec la FESAL-E, fédération européenne des syndicats alternatifs de l’éducation). Elle s’articule avec celle de nombreuses associations (AC !, Droits devant, Ras le Front, CADAC, ATTAC...). SUD est l’un des acteurs de ce mouvement citoyen qui invente partout de nouvelles manières de prendre la vie publique en main, sans passer par les appareils traditionnels.

DEMOCRATIQUES, parce que le syndicalisme doit être l’affaire de chacunE, au quotidien, et non pas le métier de quelques professionnels de la négociation qui pensent pour la « base », et déterminent seuls des mots d’ordre à suivre. A SUD, tout se décide en assemblée générale, si possible au consensus, au terme de vrais débats (ces AG sont ouvertes aux sympathisants). L’assemblée générale mandate des collègues pour des tâches précises. Les responsabilités tournent, et personne n’est déchargé à plus de 50 % pour le syndicat. Le quotidien est assuré par le collectif d’animation, petit groupe élu et applique les décisions des adhérents. Les membres du collectif d’animation (déchargés ou non) doivent toujours rendre des comptes à l’AG qui peut les révoquer sur un simple vote. Ils n’ont pas plus de pouvoir que les autres. Les décisions de la fédération nationale ne nous enlèvent jamais notre autonomie. SUD éducation Ain-Rhône, c’est un syndicat à part entière, autonome dans ses choix, qui ne reçoit aucun mot d’ordre d’en haut (ni d’ailleurs !). La dynamique nationale de notre fédération est entièrement construite par les syndicats locaux et leurs délégués.

Une autre société, une autre école, un autre syndicalisme.

Une autre société... Que nous impose-t-on aujourd’hui, en France et ailleurs ? La casse des grandes conquêtes sociales de la Libération (retraites, sécurité sociale, droit de grève...), la privatisation des services publics (dans le cadre de l’AGCS), la misère et la précarité... C’est à dire la disparition de tous les systèmes institutionnels de solidarité et d’égalité. Des riches toujours plus riches, des pauvres toujours plus pauvres : voilà le résultat des politiques néo-libérales menées par nos gouvernants depuis des années, sous l’impulsion du FMI, de l’OMC et de la banque mondiale. Et il faudrait subir sans broncher ? Mais pour celles et ceux qui refusent de se soumettre, c’est la répression syndicale, et les politiques sécuritaires qui criminalisent en particulier les jeunes, les pauvres ou les étrangers. Il faut sortir de cet enfer !

Une autre école... Pour préparer la jeunesse aux défis de cette société en perdition, nous gardons toujours le souci pédagogique et éducatif du sens de l’école, de ses missions, de ses contenus d’enseignement, du modèle qu’elle offre comme premier contact avec le « monde du travail ». Les élèves ne sont pas des clients à satisfaire ; l’école ne doit pas devenir une usine aux savoirs, comme le veut l’UMP ; le patronat ne doit pas y faire sa loi, comme le veut le MEDEF. L’école doit enfin devenir l’outil démocratique d’une véritable ascension sociale pour tous, et non pas le lieu d’une éternelle reproduction sociale. Chaque enfant doit pouvoir progresser, se construire et s’épanouir, c’est à dire avoir une vraie place dans une école de qualité (pas dans la rue, ni en prison), pour avoir une vraie place, demain, dans une société de liberté, d’égalité et de fraternité. Certes, il s’agit d’une affaire de moyens, mais surtout de volonté politique, d’ambition démocratique, de projet éducatif national cohérent. Nous ne devons pas laisser cette question du sens de l’école à des experts gouvernementaux, mais nous l’approprier pour améliorer le service public d’éducation nationale avec l’ensemble de la population.

Un autre syndicalisme... SUD éducation n’est pas un syndicat co-gestionnaire : les syndicats traditionnels ont pris l’habitude de travailler main dans la main avec l’administration, ils ont tendance à entrer dans des logiques de compromission, et partagent finalement la responsabilité des échecs passés. Ils ne veulent pas voir la situation évoluer, puisqu’ils occupent actuellement une position dominante. C’est la raison pour laquelle ils nous écartent systématiquement des intersyndicales nationales, et que les pouvoirs publics ne négocient pas avec SUD éducation. Nous sommes un syndicat de lutte. Nous estimons que les appareils syndicaux traditionnels sont obsolètes : l’heure est à l’auto-organisation des luttes par la base, qui invente partout de nouvelles formes d’action (désobéissance civile...), surtout si les syndicats encouragent et soutiennent le mouvement, au lieu de le freiner et de le saboter, comme cela arrive trop souvent. Au printemps 2003, tout en faisant croire qu’ils soutenaient les collègues en grève reconductible qui cherchaient à construire la grève générale interprofessionnelle, les gros syndicats n’appelaient qu’à des « temps forts » hebdomadaires contre-productifs. Seuls SUD et la CNT, dès le début du mouvement, ont appelé partout à la grève générale. SUD cherche à se mettre au service de tous les collègues qui se battent (syndiqués ou non), pas au service du pouvoir en place. Ce qui ne signifie pas que nous refusons de travailler avec les autres syndicats : bien au contraire, nous voulons construire l’unité syndicale au service des luttes.

Une autre société, une autre école, un autre syndicalisme... Ces trois revendications n’en forment qu’une : nous nous battons pour transformer profondément le monde, ici comme ailleurs. Notre syndicalisme est politique, au sens le plus noble de ce mot. SUD éducation est un outil qui nous permet d’être acteurs de la société, d’affirmer nos différences, et de peser dans les débats publics. Nous défendons nos collègues lorsqu’il le faut, mais le syndicalisme ne peut pas se limiter à la défense des salariés, surtout pour nous dont le métier est la formation des citoyens de demain. En tant que syndicat du service public d’éducation, nous sommes le vecteur d’une contestation politique : nous refusons que l’argent ait partout la priorité sur l’humanité. Nous cherchons à construire, avec celles et ceux qui sont engagéEs dans la lutte, un syndicalisme radical et pragmatique. Radical, parce que nous travaillons à transformer profondément notre système socio-économique. Pragmatique, parce que nous n’avons pas de modèle pour construire cette société d’humanité, de justice et d’égalité à laquelle tout le monde a droit. Tous les modèles du passé ont montré leurs terribles limites. Le projet révolutionnaire d’une société idéale construite sur les cendres de notre système (ou absolument en dehors de lui) nous semble relever davantage de l’utopie romantique que du projet réaliste... Il s’agit bien d’expérimenter, de créer, d’inventer tous ensemble, au fur et à mesure, le véritable progrès social, en partant de notre système tel qu’il est, dans une démarche solidaire, unitaire et démocratique.

Notre syndicat n’est ni dogmatique, ni idéologique : nous n’avons pas tous les mêmes idées. SUD éducation est un espace de débat ; c’est en cela aussi qu’il est un espace politique. Notre indépendance vis-à-vis des partis est garantie par nos statuts. Certains de nos militants adhèrent à différents groupes de gauche, beaucoup n’appartiennent à aucun parti. SUD éducation ne fait pas de prosélytisme : à quoi bon syndiquer des milliers de collègues, s’ils consomment du syndicalisme ? Recruter de nouveaux adhérents n’est pas une fin en soi, mais cela doit être un moyen de développer la lutte. Pour nous, le syndicalisme, avant d’être une affaire de nombre, est une affaire d’engagement personnel et collectif. SUD éducation n’a pas d’ambition électoraliste : dans le système actuel, les élus des commissions paritaires, des conseils d’administration (etc.) ne servent quasiment à rien. Nous participons aux élections pour troubler le jeu, tranquille et bien réglé, qui réunit l’administration et les syndicats co-gestionnaires, pour montrer que les collègues contestent de plus en plus ce système, et sont de moins en moins dupes de la pseudo démocratie et des pseudo négociations à tous les niveaux de notre ministère.

Et moi dans tout ça ?

Si vous cherchez un syndicat où des professionnels du syndicalisme pensent pour vous, et se contentent de vous vendre des « services » pour la gestion de votre carrière, SUD ne peut rien pour vous ! A SUD, tout est partagé à tous les niveaux : le travail et les responsabilités. C’est un petit syndicat, jeune et dynamique, qui rassemble des collègues d’horizons divers, unis par la volonté de résister et de créer, dans lequel chacunE est écouté et s’engage selon ses disponibilités, ses compétences et ses envies. SUD deviendra ce que ses militants décideront d’en faire, tous ensemble !

Pour nous contacter


A voir aussi, le dossier "Qui sommes-nous ?", quatre fiches issues d’un stage de formation syndicale qui s’est déroulé en mai 2004 à Lyon.


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