Le 21 novembre 2004, au lendemain de la Journée Nationale des Droits de l’enfant, l’UNICEF déclarait : « LYON, VILLE AMIE DES ENFANTS ».

Selon L’Unicef et L’Association des Maires de France, les « Villes amies des enfants » s’engagent, sous l’égide de la Convention Internationale des droits de l’enfant : « à s’unir pour défendre les droits des enfants au quotidien et agir pour la construction d’un monde meilleur ».

.En signant cette Charte, la ville de Lyon s’est engagée, entre autres, à « se rendre toujours plus accueillante et accessible aux enfants et aux jeunes, à améliorer leur sécurité, leur environnement, leur accès à la culture et aux loisirs ....à faire mieux connaître la situation et la vie des enfants dans le monde afin de faire progresser un esprit de solidarité internationale.... » (1)

Malheureusement, ce programme oublie les plus démunis !

Parmi eux, nous pensons aux nombreux jeunes Rroms qui vivent et grandissent dans des conditions déplorables dans les bidonvilles, camps de fortune et autres squats de l’agglomération Lyonnaise. Ils subissent la précarité la plus complète, sans accès à l’eau potable, sans sanitaires, dans les immondices, très souvent sans accès à l’école ! Pourtant, aucun Tsunami n’a ravagé notre agglomération, sinon celui de l’indifférence et de la discrimination.

Qui se décidera à prendre les mesures de protection de l’Enfance qui s’imposent pour ces enfants en danger, chassés avec leurs parents de terrain de fortune en terrain de fortune, de squat en squat, sans proposition de relogement durable ?

Qui mettra en œuvre les recommandations du 3ème rapport sur la France de l’ECRI (Commission Européenne contre le racisme et l’Intolérance mise en place par le Conseil de l’Europe) : « l’ECRI exhorte les autorités françaises à se pencher sur les problèmes que rencontrent en France les rroms venant des pays d’Europe Centrale et Orientale. Il est urgent, notamment, de trouver des solutions pour améliorer les conditions de vie inacceptables de ces familles et de porter une attention particulière aux enfants en matière de soins de santé et d’accès à l’éducation ». (Art.98) (2)

De même, Mme BRISSET, Défenseure des Enfants note, dans son rapport 2004, parmi les 5 droits de l’enfant particulièrement mis en cause dans les plaintes qu’elle reçoit : : « le droit des enfants étrangers à ne pas subir de discrimination ». (3)

Au moment où l’on célèbre le 15ème anniversaire de la Convention Internationale sur les Droits de l’Enfant, et alors que de nombreux droits de l’enfant sont violés chaque jour dans notre agglomération lyonnaise,

NOUS APPELONS A UNE MOBILISATION MASSIVE POUR QUE, A LYON, « VILLE AMIE DES ENFANTS « LES DROITS DES ENFANTS RROMS SOIENT RESPECTES.

A cet effet, nous vous proposons une rencontre

Le Mercredi 6 AVRIL à 18 H30

à la Bourse du Travail SALLE A (1er étage)

Signataires : Ligue des Droits de l’Homme, Lyon accueille les Rroms, Resovigi, Médiation et Accompagnement des Demandeurs d’Asile Tassin,...

(1) extraits de la Charte « Villes amies des enfants »

(2) extraits du 3è rapport sur la France d’ECRI rendu publique le 15/2/2005

(3) rapport du 2/11/2004 du Défenseur des Enfants, (institution de l’Etat)

Toutes les infos dans le document joint.