Privatisation d’EDF et de GDF

Quelles en seraient les conséquences pour vous, usagers et citoyens ?
jeudi 8 avril 2004

Le gouvernement Raffarin veut transformer EDF et GDF en sociétés anonymes, condition
nécessaire pour ouvrir leur capital et les privatiser. Libéralisation de l’énergie et
privatisation des entreprises de service public sont présentées comme devant entraîner
une baisse des prix et une amélioration du service.
Qu’en est-il en réalité ? Pourquoi faut-il exiger le retrait du projet de loi ?

Les 5 raisons pour dire non à la privatisation !

La privatisation d’EDF et GDF, ce serait demain :

1. Disparition de l’égalité de traitement

Aujourd’hui, sur tout le territoire, chacun bénéficie du même tarif de kilowattheure. La
desserte des zones les "plus rentables" aide au financement des zones "moins rentables" : c’est le
principe de solidarité qui est la base même de la notion de service public.
Demain avec la privatisation, cette "péréquation tarifaire" disparaîtrait. L’opacité des tarifs
des télécommunications donnent un avant goût de ce qui nous attend : abonnements qui ne
cessent d’augmenter, tarifs incompréhensibles ! Pour l’eau, d’une commune à l’autre, le prix du m3
peut varier du simple au triple.

2. Envolée des prix

Aujourd’hui EDF et GDF nationalisées n’ont pas de but lucratif. Demain, privatisées, elles
devraient servir en priorité les actionnaires et feraient de l’électricité et du gaz des marchandises
comme les autres, destinées à faire du profit. Dans le monde, la privatisation et l’ouverture du
marché à la concurrence ont entraîné "des hausses de tarifs répétitives et parfois
considérables" (cf. Rapport de l’Observatoire international des coûts énergétiques) Exemple : +
25% en 2 ans en Allemagne.
Même le président d’EDF, favorable à l’ouverture du capital, annonce la couleur : "On peut
donc s’attendre à ce que les prix augmentent. On ne peut pas avoir les tarifs du monopole avec la
concurrence du marché ouvert. Le consommateur aura forcément moins de sécurité qu’avec des
prix administrés”.
La France est un des seuls pays du monde où la fourniture de l’eau est à ce point
privatisée. En 10 ans, le prix du m3 d’eau a par endroits été multiplié par 3.

3. Pannes et coupures

La fourniture de l’électricité et du gaz nécessitent des infrastructures lourdes et des
investissements dans le transport, la production, la distribution qui ne sont pas "rentables" à court
terme et ne sont donc pas engagés. C’est ce manque qui a mené aux grandes pannes et coupures
de courant qu’ont connu à tour de rôle la Californie, l’Italie, l’Espagne, la Nouvelle Zélande, la
Suède...

4. Menaces sur la sûreté !

Est-ce raisonnable de confier la sûreté des centrales nucléaires ou des réseaux de gaz à des
intérêts privés ? Entre les profits immédiats et les investissements pour la sûreté, on sait quel
choix font les actionnaires privés ! Les centrales nucléaires britanniques privatisées ayant été au
bord de la faillite, que seraient-elles devenues si l’Etat et donc le contribuable n’avait pas été mis à
contribution pour assurer leur survie et la sûreté ?

5. Emplois supprimés

La privatisation d’EDF et GDF signifierait des milliers de suppressions d’emplois(fermeture
d’agences, de centres de paiement) et touchant y compris d’autres entreprises. En Europe, ce sont
250 000 emplois qui ont été supprimés dans le seul secteur de l’électricité.

Les services publics sont des instruments essentiels de la solidarité sociale : s’ils sont
privatisés, le respect des droits fondamentaux [1] ne sera plus assuré. Comme pour les
autres services publics, le démantèlement se fait en privatisant les activités rentables et
en laissant les autres à la charge du public. EDF et GDF ne pourront continuer à fournir
un service public de qualité si la logique d’entreprise devient celle de la concurrence et
de la rentabilité.

Usagers, ne laissez pas vendre ce qui vous appartient !

L’électricité et le gaz ne sont pas des marchandises mais des biens de première nécessité !

TOUS ENSEMBLE, USAGERS ET PERSONNELS, REFUSONS LA PRIVATISATION D’EDF et GDF

DEFENDONS LE SERVICE PUBLIC NATIONALISE EXIGEONS LE RETRAIT DU PROJET DE LOI RAFFARIN

Faites vous le relais de cette information auprès de vos amis, vos voisins.

Les organisations syndicales SUD, CGT, FO, CFDT, CFTC du Centre EDF de Recherche et développement, Chatou.


[1Droits fondamentaux = égal accès de tous à l’éducation, la santé, l’énergie, l’eau, etc... sans
discrimination, en tout point du territoire.


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