Les sections syndicales SUD et CNT du collège Henri Barbusse de Vaulx-en-velin dénoncent la présence massive et provocatrice des forces de l’ordre présentes devant le collège toute la journée du vendredi 17 juin 2005, soucieuses de contrôler systématiquement élèves, véhicules et passants. Est-il dévolu aux forces de l’ordre de vérifier si les élèves du collège sont à l’heure le matin ? Quelles conséquences auraient eu un dérapage ou des provocations de la part d’une des deux parties, sachant qu’il y avait sept véhicules de police ? L’intervention de personnels et de l’équipe de direction a heureusement permis l’allègement du dispositif.

Cette présence policière massive n’est ni efficace, ni dissuasive. En aucun cas les logiques sécuritaires ne peuvent se substituer au travail éducatif. Bien au contraire, celles-ci ne font que renforcer le sentiment d’exclusion et de criminalisation de nos élèves alors que notre établissement composé d’élèves socialement très défavorisés et classé en zone sensible n’avait pas connu d’incidents majeurs depuis plusieurs années, grâce au travail éducatif mené. Ceci peut nous entraîner dans une logique stérile et violente de répression-provocation.

À l’opposé, les moyens qui sont encore à disposition des personnels de l’établissement du collège H. Barbusse et les politiques éducatives menées ont su maintenir un cadre de travail, même si la fin d’année a été très difficile et si le manque de personnels de vie scolaire s’est fait cruellement sentir. Nous rappelons qu’en 2 ans, le nombre d’encadrants, aides éducateurs, surveillants est passé de 13 personnes à 8. La situation, comme prévu avant ces réductions d’effectifs, est tendue. Elle nécessiterait le retour de plus de personnels d’encadrement pour nous permettre d’assurer notre rôle éducatif face à la situation à laquelle nous sommes confrontés.