En grève le 4 octobre : relançons la mobilisation !
Les 100 jours du gouvernement Villepin ont correspondu à un festival de coups portés aux salariés : Contrat Nouvelle Embauche, mesures fiscales favorables aux couches les plus aisées, remise en cause de la progressivité de l’impôt, sanctions contre les chômeurs, modification des seuils sociaux, poursuite des privatisations et aggravations des attaques contre les services publics. Le pouvoir d’achat des salariés stagne, voire diminue.
En matière de répression, le gouvernement veut aussi frapper vite et fort : lycéens, syndicalistes (enseignants, postiers ...) et militants, faucheurs d’OGM sont traînés devant les tribunaux tout au long des mois de septembre et d‘octobre. Le gouvernement s’acharne également sur les plus démunis : immigrés mal logés, arrestations et expulsions de jeunes sans-papiers scolarisés, rafles et expulsions collectives de sans-papiers par charters !
De la Maternelle à l’Université, l’Education nationale fait elle aussi sa Rentrée sous le signe de la régression et de la précarité :
18 000 suppressions de postes d’enseignants sur 4 ans (prévision du budget 2006).
La décentralisation / privatisation des services d’accueil, d’entretien et de restauration malgré l’opposition de la très grande majorité des collègues.
Toujours plus de précarité : embauche de 45 000 emplois Vie Scolaire (sans aucune perspective de titularisation) et la mise au chômage de milliers de travailleurs précaires embauchés avant eux (CES, CEC, Emplois Jeunes, vacataires).
La mise en application de la loi Fillon, là aussi malgré l’opposition massive des personnels.
L’augmentation du temps de travail des enseignants en leur imposant de remplacer leurs collègues absents tout en programmant la disparition des titulaires remplaçants.
Ces dernières années ont prouvé que gouvernement et patronat sont prêts à tout pour faire passer leurs projets. A leur détermination doit répondre une détermination encore plus forte des salariés.
La grève interprofessionnelle du 4 octobre appelée par tous les syndicats doit clairement montrer au patronat et au gouvernement que les salariés n’acceptent pas leurs choix politiques.
SUD Education appelle les salariés, les chômeurs et les retraités à faire de cette journée un moment exceptionnel de mobilisation vers la grève générale interprofessionnelle qui seule permettra de faire céder le gouvernement.
SUD Education appelle les personnels à participer aux initiatives interprofessionnelles locales.
Saint-Denis, le 29 septembre 2005