"prévention de la délinquance" version Sarko : le remède est pire que le mal.

mobilisation mardi 10 octobre Lyon (12h place Bellecour)
jeudi 28 septembre 2006

L’actualité rejoint nos analyses de ces dernières années. La gestion brutale et autoritaire
du social par le gouvernement est particulièrement illustrée par les « shows » du ministre
de l’intérieur. La loi dite de prévention de la délinquance, déjà discutée au Sénat va
passer en deuxième lecture à l’Assemblée. C’est un véritable programme pour un choix
de société en rupture avec l’idée d’une société solidaire.
RESISTANCE !

Une crise économique et sociale
qui s’aggrave.

Cela n’est plus à démontrer, la répartition
des richesses est de plus en plus
inégalitaire. Au nom de la responsabilité
individuelle, ce qui reste d’une politique de
solidarité nationale est mis en pièce. [...]

Sarkozy a bénéficié de l’expérience de maints
laboratoires locaux : fichage de population,
police dans les écoles, traitement informatique
des données sociales des individus, etc....
L’intitulé de la loi peut égarer, en la regardant
de plus prêt on s’aperçoit qu’elle balaie la
société dans son ensemble et que la plupart des
articles ne sont pas de la compétence directe
qui devient l’enjeu de surenchères sécuritaires,
est placée dans le cadre de la concurrence. Les
réponses politiques sont simples voire simplistes.
Tous ceux qui par leur manque de moyens,
de mérites n’accèdent pas à l’autonomie sociale
sont dangereux ou potentiellement dangereux.

Le projet de prévention de la délinquance est
présenté par le ministre de l’intérieur. Il était en
préparation depuis trois ans[...]. C’est un texte qui organise le contrôle,
l’exclusion, la délation et la répression. Les
professionnels du social, de la santé, de l’édu-
cation, de la justice, les enseignants y sont
sensibles à un double titre, comme citoyen
cible potentielle et bien sûr comme acteur dont
les missions sont remises en cause et dévoyées.

La relation de confiance indispensable à un
accompagnement thérapeutique, social, éducatif
est mise à mal par l’obligation de croiser
des informations, de participer au fichage,
d’appliquer une commande politique sécuritaire
et de contrôle au mépris des besoins et des
droits des personnes.

Comme citoyens nous pouvons faire l’objet
d’une information au maire. Nous pouvons tous
connaitre des difficultés financières, de santé,
sociale, une perte d’emploi, nos enfants peuvent
connaitre des difficultés scolaires. En
donnant particulièrement aux maires des pouvoirs
de contrôle et de décision (hospitalisation
d’office, accès aux informations concernant
les familles rencontrant des difficultés éducatives,
familiales et sociales), la loi remet en
cause des pans nouveaux de nos libertés individuelles
et collectives

Dans certains de ces articles elle renvoie
directement au pénal des faits traités par la
médecine du travail et les instances représentatives.
Ainsi dans certains secteurs comme
les transports, la consommation de drogue et
d’alcool sera contrôlée par la police.
Cette technique induira des poursuites judiciaires.
On ne parle plus de prévention des
conduites addictives mais de peines d’empri-
sonnement, d’amendes et d’interdictions professionnelles
à vie.

Un projet que nous devons rejeter.

Le fichage, les projections comportementalistes
sur les enfants, le dénigrement
systématique de l’éducatif et des réalités sociales,
« il n’y aura plus d’excuse sociale » , la
mise sous tutelle des travailleurs sociaux trop
préoccupés par les droits fondamentaux, ont
donné le ton de ce texte qui finalise le projet de
"contre réforme" du gouvernement.

La brutalité du traitement réservé aux sans
papiers, la répression des jeunes après la mobilisation
contre le CPE, le CNE et toute la loi sur
"l’égalité des chances", illustrent méthodes et
intentions.
Cela n’arrive pas qu’aux autres !

TOUTES ET TOUS CONCERNES,
REJETONS CE PROJET !

La résistance aux textes et mesures
liberticides se développe :

mobilisation autour
de RESF empêchant des expulsions de jeunes
scolarisés, soutien aux sans papiers, aux sans
droits, refus du fichage, à Clermont Ferrand
soixante huit assistantes sociales refusent le
traitement informatique de données concernant
les rmistes, des magistrats refusent la
logique de l’enfermement systématique au dépend
de l’éducatif, de nombreux travailleurs
sociaux, intervenants en PMI, des soignants
refusent de fournir des informations concernant
l’intimité des personnes .

Suite à la pression des 200 000 signatures
de la pétition pas de zéro de conduite pour les
enfants de moins de trois ans, le fichage de
ceux ci a été remis en cause.

Il est possible d’arrêter la machine infernale
en résistant et se mobilisant.
Pour marquer le départ d’une campagne
contre le projet de société inscrit dans le texte
dit de prévention de la délinquance, des actions
seront organisées dans les départements le 10
octobre.

Le rejet de ce projet dépend de la mobilisation
de chacun d’entre nous salariés, chômeurs,
lyceens , étudiants, parents , enseignants
, médecins, professionnels de l’action
sociale et éducative... organisons nous pour
une réponse nationale. Pour refuser la société
sans humanité qu’ils préparent.


Documents joints

tract unitaire

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