Cette rentrée est marquée par la poursuite de la politique d’austérité qui s’abat sur les classes populaires. Dans la fonction publique et dans l’Éducation nationale, elle se traduit par la casse du service public. L’École perd encore plus de 16 000 postes alors que le nombre d’élèves augmente. Face à ce rouleau compresseur, il va de soi que SUD éducation appelle à la grève lors de la journée de mobilisation dans l’éducation le 27 septembre mais aussi lors de la journée interprofessionnelle du 10 octobre, même s’il faudra amplifier la mobilisation pour gagner. Nos camarades de l’autre côté de la Méditerranée nous ont d’ailleurs montré la voie…
Et pendant ce temps là, l’État organise de nouvelles élections professionnelles dans les trois fonctions publiques. Dans notre secteur, en rapprochant l’échéance et en modifiant considérablement les règles. Cette nouvelle organisation prétend renforcer le « dialogue social », elle vise surtout à renforcer les plus grosses organisations, à les guider vers une co-gestion paritaire de la pénurie tout en réduisant l’espace des organisations de lutte comme SUD éducation. Dans le même temps nos droits syndicaux, que nous soyons syndiqué-es ou non, et quelle que soit notre organisation, se réduisent comme peau de chagrin.
Voter SUD, dans ces conditions, est un moyen de défendre les libertés syndicales et de maintenir en France un syndicalisme de lutte. Nous ne sommes pas dupes pour autant des sirènes du paritarisme. Toute réelle amélioration passera par la lutte plutôt que par les urnes, qu’elles soient électroniques ou non. Avec ou sans élu-es, nous continuerons, au quotidien, à défendre les droits des personnels et en particulier des précaires face à la hiérarchie... mais un petit coup de pousse ne serait pas de refus !