On vous avait bien dit qu’il fallait privatiser tout ça !

violence à l’école : surtout, ne changeons rien ?
lundi 28 avril 2008

Une agression à l’arme blanche dans un collège de Meyzieu (Rhône) a fait trois blessés aujourd’hui : trois élèves de troisième, lors d’une rixe en pleine classe. Un simple fait divers ?

Voir l’article du Monde

Un épisode de plus, qui ne doit pas faire oublier toutes les classes dans lesquelles la violence reste contenue, en particulier grâce au dévouement des collègues... mais le dévouement ne suffit pas toujours, hélas.

Que va proposer l’administration à l’équipe concernée aujourd’hui ? Certainement, comme d’habitude, deux ou trois bonnes paroles et quelques cacahuètes pour que tout ceci ne fasse pas de vagues.

Probablement aussi reparlera-t-on du bon vieil arsenal sécuritaire, biométrique et vidéosurveillé. C’est tellement simple !

Et les victimes ? et leurs familles ? et les témoins ?

Et l’auteur présumé (mineur) ?

Ironie du sort, sur sa commune, on trouve déjà une prison pour enfants.

De toute façon le gouvernement prévoit d’accorder à l’école privée catholique des subventions pour ouvrir des classes en banlieue. Donc tout incident qui montre les limites de l’école publique est bon à prendre pour celles et ceux qui rêvent de privatiser tout cela, et donc de faire des économies à court terme. Chaque incident est le signe de la faillite du système en place. Leur discours : " fermons les collèges publics (comme le collège Vilar de Villeurbanne), laissons les curés et les imams (Meyzieu accueille aussi un collège musulman) gérer les pauvres à moindre coût". D’ailleurs le curé surpasse l’instituteur, Sarkozy l’a dit.

Quant à savoir si l’on peut faire reculer la violence en organisant la scolarité différemment, en développant la qualité de l’encadrement, en privilégiant des méthodes coopératives, en donnant à la scolarité une finalité plus humaine...

C’est une piste taboue, depuis 40 ans au moins. La proposition - critiquable, par ailleurs, sur bien des aspects - des collèges innovants de Gabriel Cohn-Bendit vient d’ailleurs de tomber à l’eau, faute de réel soutien institutionnel.

Il s’agit donc, à chaque fois, de traiter la violence en milieu scolaire comme un simple fait divers, lié à des individus particuliers dans un contexte particulier, mais jamais comme le symptôme d’une école malade dans une société malade.


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