Nous voulons un VRAI "service minimum" tous les jours

Halte aux provocations présidentielles : nous voulons déjà obtenir le minimum.
mardi 20 mai 2008

Nous ne défendons aucun supposé "privilège". Sans parler des faits divers qui font la une des journaux, nos métiers sont de plus en plus complexes au quotidien , et nos niveaux de rémunération baissent. Un-e enseignant-e à bac+5 débute à 1,2 SMIC, ce n’est pas glorieux. Les agents d’entretien, les collègues employé-e-s dans les secrétariats ou en vie scolaire sont sous-payé-e-s. Notre temps de travail ne baisse pas. Celui des enseignant-e-s est loin de se limiter au temps passé avec les élèves. Notre système de retraite tend à devenir aussi défavorable que celui du privé. La garantie de l’emploi (réservée aux seul-e-s titulaires) est menacée de disparition.

Si nous sommes en lutte, c’est parce que le service public d’éducation ne remplit pas ses missions essentielles aujourd’hui dans une riche démocratie comme la France. Et parce que la "libéralisation" des services publics aggrave la situation. Supprimer 80 000 postes, vouloir faire mieux avec moins de moyens, c’est une escroquerie.

Pour nous, un vrai service minimum tous les jours, cela signifierait par exemple :

- Du personnel titulaire et bien formé sur chaque poste.

- Des remplacements immédiats en cas d’absence.

- Une prise en charge adaptée pour tout enfant à besoin éducatif particulier.

- Des effectifs de classe raisonnables.

- Une offre pédagogique variée.

- Un service de proximité assuré même en zone rurale ou dans les quartiers populaires.

- Des locaux, un budget et du matériel à la hauteur des besoins.

- ...

Ce "service minimum", ce n’est pas la lune, c’est tout simplement les moyens de base pour fonctionner. C’est juste ce à quoi la jeunesse de notre pays a droit. Et c’est ce droit à une éducation correcte pour tou-te-s qui est de plus en plus bafoué.

Pourquoi est-ce seulement pour les grèves qu’on parle de "service minimum" ?

La réalité aujourd’hui, c’est... Aucun remplacement d’enseignant-e avant 3 semaines d’absence, des remplacements parfois à mi-temps pour un temps plein, et pas de remplacement pour la formation continue. Et là, personne ne crie au scandale alors que l’accueil des enfants ne peut pas être assuré convenablement.

La réalité aujourd’hui, c’est aussi... Des locaux souvent inadaptés, du matériel (informatique en particulier) obsolète et sans maintenance suffisante. Des élèves qui relèvent de dispositifs particuliers mais se retrouvent en classe "ordinaire" sans accompagnement. Des embauches précaires de collègues sans véritable formation. Des classes trop chargées, des offres d’options qui se tarissent. Des écoles et des collèges qu’on ferme dans certaines zones, obligeant les familles à supporter des transports.

Ce "service minimum", que nous demandons pour nos élèves, n’est pas suffisant. De nombreuses réformes sont indispensables pour améliorer l’école publique. Mais il est scandaleux que certains considèrent la situation actuelle comme normale, voire confortable.


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