Nous ne sommes pas les enfants de Pétain !

Appel à manif contre les lois liberticides
vendredi 8 avril 2005

Prévention de la délinquance, Contrôle social,
Mobilisons nous contre des projets inacceptables.

RASSEMBLEMENT : Mardi 12 avril 2005 de 12h à 14h
Place BELLECOUR - 690002 LYON métro Bellecour

Depuis plus d’un an, un projet de loi sur la prévention de la délinquance est annoncé. L’avant projet de Sarkozy, parmi toute une série de mesures, exaltant les valeurs patriotiques projetait tout simplement de considérer comme potentiellement délinquante toute "personne présentant des difficultés sociales, éducatives, ou matérielles" En conséquence, il fallait la signaler à la police via le
maire intronisé pilote de la prévention. Cette injonction s’étendait à tout professionnel de l’action sociale, au mépris du droit des usagers en matière de secret professionnel.Elle concerne également l’éducation nationale.

Depuis juin 2004, DE VILLEPIN a repris le projet, , mais il refuse de le montrer. Le gouvernement, relayé par des administrations et certaines collectivités locales, met en place, sous prétexte d’expérimentations, des dispositifs qui constituent, des atteintes aux libertés publiques et
des remises en cause des fondements du travail social, éducatif et médico-social. (Fichage nominatif de populations, organisation de la délation...) La lutte contre l’échec scolaire n’existe plus, tout est vu
à travers le prisme de la délinquance potentielle. Après avoir supprimé les surveillants et réduit les effectifs d’aides éducateurs, le protocole "police éducation nationale" a instauré, pour chaque établissement, un"correspondant - police". Conséquence immédiate :
opérations largement médiatisées par la multiplication de fouilles de milliers de jeunes aux abords des établissements scolaires.

Rapport Benisti : « parler "étranger" = délinquance ! »

Remis à VILLEPIN , ce projet, confirme toutes les craintes que nous pouvions avoir et la nécessité de s’y opposer. Un seul exemple de la "philosophie" de cette logique sécuritaire : un graphique pseudo scientifique illustre l’idée d’un déterminisme qui écarte inexorablement la jeunesse du "droit chemin" et l’ entraîne par un
"parcours déviant" vers la délinquance.

La mère non francophone d’un enfant de 2 ans est désignée comme facteur de risque, qu’il faut corriger en... interdisant à cette mère de parler son "patois" (sic)....!?!

Le maire doit, bien sur, être au courant de tout cela, et il faut donc développer "la culture du secret partagé"... avec la police ! Le rôle des travailleurs sociaux n’est pas de faire la chasse aux pauvres !

Dans l’Ain :

La DDASS et le Préfet refusent de verser des subventions votées à certaines structures, notamment l’association OSER ! En ce qui concerne la prévention spécialisée, les derniers personnels embauchés n’ont pas la qualification de travailleurs sociaux. Comment des salariés non formés et souvent peu expérimentés peuvent-ils faire face à des situations de jeunes de plus en plus en difficulté et en
grande souffrance psychique ? De plus si les équipes d’éducateurs de rue n’obtempèrent pas, aux injonctions de présence/contrôle social et de fichage, ils seront déconventionnés, ce qui entraînera la perte de
leurs subventions. Des données nominatives sur les jeunes suivis sont donc collectées, via Internet, sur un logiciel , sans qu’ils en soient informé... La mission et les principes de la prévention spécialisée sont délibérément battus en brèche (en l’occurrence par l’employeur). Conséquence immédiate : des éducateurs diplômés démissionnent plutôt que de s’incliner.
Dans le même temps, les populations les plus précarisées rencontrent de plus en plus de difficultés en raison de l’aggravation du chômage et du renforcement des mesures de
restriction et de contrôle à leur égard"

Dans le Rhône :

Le Conseil Général a appliqué brutalement la nouvelle loi RMI - RMA en convoquant par lettre recommandé 6500 Rmistes n’ayant pas de contrat d’insertion et/ou de référent, sous menace de suspension de leur allocation s’ils ne répondaient pas. Des centaines de personnes sont donc menacées de se voir priver de tout revenu dans les prochains mois. Il a été décidé au regard du nombre de 33 000 « Rmistes » seuls ou familles sur le Rhône, de se limiter à l’insertion de la personne la plus « employable » de la famille qui la compose malgré la loi qui
permet à toute personne qui perçoit le RMI, le droit à une aide à son insertion sociale et/ou professionnelle.

Ce contrôle a été sous-traité, pour 80% aux associations d’insertion. Le but recherché est-il là aussi "d’alléger" le budget du Conseil Général...et donc d’éviter de trop fortes augmentation d’impôts, tout en stigmatisant des RMIstes supposés "fraudeurs" ? Mais n’est-il pas aussi
de la mise en application du RMA et surtout des "contrats d’avenir" (185000 cette année), fleurons du volet "emploi" du Plan BORLOO "promis" aux RMIstes, et qui instaurerait cette grande nouveauté : : le RMIste paierait l’employeur pour avoir un emploi !

Le travail ne doit pas être imposé, mais librement choisi en fonction des projets et des compétence de chacun :Cette société là on n’en veut pas !


Agenda

<<

2024

 

<<

Avril

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
293012345
Aucun évènement à venir les 2 prochains mois

Brèves

16 mai 2011 - AG contre la précarité — jeudi 19 mai à l’ENS

Pour information, une assemblée générale sur la précarité et les pressions au travail aura lieu à (...)

19 avril 2011 - Expulsion des grévistes de l’ENS d’Ulm ce matin

Les militant-e-s SUD Éducation de l’ENS de Lyon apportent tout leur
soutien aux précaires et aux (...)

24 mars 2009 - Mais que font les syndicats ???

Tu trouves que les centrales syndicales ne jouent pas le rôle qu’elles devraient avoir dans les (...)

5 janvier 2009 - Appel à la résistance dans le premier degré

Article sur le site de la fédération à consulter
clic

9 février 2008 - Commission pédagogie à Sud rhône

Lundi 12/02 à 18H30 au local de Sud Educ Rhône/Solidaires 10, rue du Gazomètre, 69003 Lyon Ordre (...)