Fin du plan froid : non aux élèves à la rue avec leur famille !

Toutes et tous devant les centres d’hébergement à 10H30 lundi 31 mars. L’obligation scolaire ne peut aller sans l’obligation de logement. Elève SDF et scolarité ne sont pas compatibles.
dimanche 30 mars 2014

Les cas d’élèves à la rue se sont multipliés depuis le début de cette année scolaire. Ecoles du 8e, Collège Barbusse, Ecole Gilbert Dru, nombreuses écoles à la Croix Rousse, collège Jean Jaures, Lycée des métiers Bron Bâtiment… Avec la fin du plan froid, ces cas inacceptables et déjà trop nombreux vont se multiplier.

Après la naissance du collectif ECOLE LOGEMENT 69, voici un appel du collectif enfant sans toit, à se rendre le lundi 31 mars à 10H30 devant les centres d’hébergement.

Toute l’actu sur les fermetures de centre d’hébergement sur Rebellyon

Bonjour,

Plusieurs associations ont pu se rendre compte ces derniers jours de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent des dizaines de familles dans les centres d’hébergement d’urgence qui doivent fermer à partir de ce vendredi et principalement lundi 31 mars.Pour faire simple, seules les femmes isolées avec enfants de moins d’un an ne seront pas remises à la rue.
c’est-à-dire que pratiquement tout le monde dormira dehors dans les jours à venir, soit plus de 400 personnes.

Des bébés de quelques semaines, des enfants scolarisés, des adultes gravement malades vont ainsi être jetés à la rue lundi. C’est inhumain, c’est totalement illégal et la question est maintenant de savoir combien de temps nous allons accepter cette situation sans rien dire.

Ordre a été donné aux familles de quitter les lieux avant midi.

Nous appelons donc toutes les bonnes volontés à venir exprimer leur soutien aux familles devant les centres d’hébergement d’urgence lundi matin à partir de 10h30.

Les centres qui doivent fermer lundi 31 mars sont les suivants :
Cléberg : 55 rue de Créqui, Lyon 6
Village mobile de Villeurbanne, 87 Rue Fays, Villeurbanne
Village mobile de Décines : 380 avenue Jean Jaurès, en face du macdo à Décines

N’hésitez pas à appeler pour une meilleure organisation.

Enfant Sans Toit
06 03 69 07 34


COMMUNIQUE DES PROFESSIONNELS DE L’URGENCE SOCIALE

COMMUNIQUE DU 27/03/2014

En 2009, quand nous, professionnels de l’urgence sociale, avons commencé à nous mobiliser sur les questions d’hébergement-logement, 100 personnes appelaient le 115 chaque jour sans obtenir de solution d’hébergement. Il était à cette époque tout simplement inconcevable de laisser des enfants dormir dans la rue .
Aujourd’hui, nous reprenons la parole au moment où le cycle infernal des remises à la rue continue en dépit de tous les beaux discours qui affirment le contraire (cf. déclarations mensongères du Préfet dans la presse sur le nombre de personnes sans solution d’hébergement). Oui, 600 à 700 personnes sont laissées à la rue chaque nuità Lyon et 400 à 600 vont les y rejoindre à la fermeture des dispositifs d’hébergement hivernauxŠ Ce sont des femmes , des hommes , des enfants de tous âges qui seront remis à la rue à partir du 28 mars dont nous voulons parlerŠ (la trêve électorale leur permettra tout de même de passer 3 nuits de plus à l’abri à l’hôtel, quelle hypocrisie !)
Nous rappelons une énième fois que la loi i oblige l’Etat à répondre à toute demande d’hébergement ou de logement . Les personnes accueillies dans les centres d’hébergement sont donc protégées par le cadre légal et sont en droit de se maintenir à l’abri jusqu’à ce qu’une solution pérenne et adaptée leur soit proposée.
Tandis que les associations qui gèrent le dispositif d’hébergement, les grandes fédérations - censées promouvoir le droit des plus démunis -, les différents partis politiques en charge des questions locales se cachent derrière un silence coupable et insoutenable , la situation n’a jamais été aussi dramatique. Personne n’ose la dénoncer publiquement. L’omerta est de mise quand il s’agit des sans abriŠ
On nous a demandé, en tant que professionnels du secteur, de jouer le jeu du système, d’être patients, de tenir compte des efforts consentis par l’Etat, de la crise, etc. Nous avons travaillé à accompagner toutes ces personnes du mieux possible, nous avons naïvement fait confiance à ceux qui prennent les décisions déterminantes pour l’avenir de ceux qui n’ont d’autre choix que de s’en remettre à la solidarité nationaleŠ
Mais peut-on encore parler de solidarité quand les critères imposés par les services de l’état sont de plus en plus drastiques et arbitraires pour définir qui aura la chance de voir son hébergement continuer : cette année, par exemple, seules les familles monoparentales avec des enfants de moins de 1 an seront choisies (3 ans l’année dernière ). Pour l’enfant qui vient de « fêter » son premier anniversaire : c’est DEHORS !
Peut-on encore parler de travail social quand on nous demande de faire des choix aussi inhumains qu’inimaginables ? Qui sera maintenu sur la place disponible ? Choisirai-je le vieux monsieur octogénaire et aveugle ou le couple dont le nourrisson vient de mourir ? Choisirai-je la femme qui va accoucher dans quelques jours ou le grand diabétique qui ne peut plus sortir de son lit médicalisé ? Choisirai-je la maman qui sera hébergée à condition qu’elle voit ses enfants placés ou celle avec son fils de 4 ans qui subit des violences conjugales ? Nous n’aurons pas à choisir parmi les personnes seules qui, elles, seront toutes « logées à la même enseigne » : dans la rue. Ces exemples sont malheureusement bien réels.

Aujourd’hui, nous sommes amers et écoeurés. Ces personnes mourront de l’indifférence générale , et nous nous retrouvons avec eux, démunis, impuissants. L’Etat et tous les acteurs restent sourds et silencieux, nous ne continuerons pas à participer à cette mascarade organisée et à être ainsi les complices muets de ces drames prévisibles. L’Etat est, encore une fois, hors la loi nous en appelons donc à la ministre du logement, Madame Duflot qui annonçait à Lyon en octobre 2012 la fin de la gestion au thermomètre de la politique d’hébergement.

Réseau des Professionnels de l’Urgence Sociale


Brèves

24 avril 2020 - La colère des quartiers populaires est légitime

Tribune unitaire parue dans le Bondy Blog, Médiapart et Regards
Ces derniers jours, l’accident (...)

15 février 2020 - Communication contre la réforme des retraites au marché de Villefranche sur saône le 15 février 2010

Communiqué de presse du collectif enseignant·e·s et gilets jaunes du Beaujolais et du (...)

4 février 2020 - Motion de la coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis

La coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint- (...)

11 janvier 2020 - Apéro repas de soutien pour la caisse de grève de vaulx-en-Velin

Ce samedi 11 janvier à l’Amicale du Futur à partir de 18h30. Les affiches et flyers en pj. Le lien (...)

10 janvier 2020 - Communiqué de presse du 10 janvier 2020 du collectif Beaujolais-Val de Saone Blocage du dépôt de car Transdev à Villefranche sur Saône.

Ce vendredi matin 10 Janvier à 5h15 un groupe d’environ 20 personnes s’est réuni au dépôt Transdev (...)