Depuis la rentrée de 2004, un large mouvement de défense des jeunes sans-papiers scolarisés et de leur famille a vu le jour. Le Réseau Education Sans Frontières a permis à de nombreux élèves de sortir de l’isolement et de mener une lutte pour obtenir leur régularisation et celle de leur famille, pour gagner le droit de vivre en France.

Le risque pour un jeune d’être éloigné de force du territoire français ne s’arrête pas aux portes des établissements scolaires ; il existe aussi dans les établissements de l’enseignement supérieur. Dans ces établissements, la situation des étudiants étrangers s’est depuis plusieurs années dégradée : conditions d’accueil déplorables, difficultés sociales et précarité administrative.
Les dernières lois sur l’« immigration choisie » (lois Sarkozy 1 & 2, réforme CESEDA) aggravent cette situation et s’accompagnent d’une sélection, dans les pays d’origine (dans les Centres pour les études en France), des étudiants à partir de quotas de nationalités.

Être étudiant sans-papiers, c’est d’abord encourir le risque de se voir refuser une inscription dans un établissement d’enseignement supérieur, malgré une inscription pédagogique, en raison du défaut de papiers ou de visas long séjour. C’est ensuite, pour ceux qui réussissent à s’inscrire, la peur permanente de l’interpellation et de la reconduite à la frontière, les difficultés pour se loger, se soigner, travailler, vivre... Réussir ses études dans ces conditions relève de l’exploit et les échecs sont nombreux.

Peut-on accepter que des lois injustes imposent de telles contraintes et de telles conditions de vie à nos voisins d’amphi, nos étudiants, nos amis ? NON ! Nous demandons l’abrogation de la réforme CESEDA et l’application du droit à l’éducation pour tous et qu’une carte d’étudiant donne automatiquement droit à un titre de séjour. A l’université, l’égalité des droits entre tous les étudiants doit prévaloir : chaque étudiant, quelle que soit sa nationalité, doit pouvoir étudier en France dans des conditions satisfaisantes et avoir le même accès au travail, aux aides sociales, aux logements...

Pour s’opposer à la sélection et à l’expulsion d’étudiants étrangers, pour briser l’isolement des étudiants sans-papiers et faire échec à ces réglementations absurdes, nous nous constituons en collectif local, rejoignant le réseau de solidarité avec les étudiants étrangers à l’échelle nationale. Ainsi, nous appelons l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur mais aussi tous ceux, individus, syndicats, associations, partis, qui rejettent l’injustice et l’oppression à nous rejoindre et à participer à la construction du Réseau Universités Sans Frontières du Rhône.

Prochaine réunion le mercredi 27 septembre
18h à la Bourse du Travail (M° Place Guichard)

réseau universités sans frontières du rhône (rusf69)
Contact : rusf69@no-log.org