Nous étions près de 300 devant la préfecture à partir de 12 h 30 pour
soutenir les jeunes scolarisés mais sans papiers. Les enfants, les jeunes
sans papiers et leurs familles étaient entourés par leurs comités de
soutien, par les parents d’élèves, les enseignants et bien sûr par leurs
copains d’école. Les valises étaient là avec le nom des enfants affichés
dessus pour rappeler que nous tous, simples citoyens ou proches, nous ne les
laisserons pas partir, nous ne les laisserons pas être expulsés vers les
pays dont ils ont fui la misère, la guerre ou les mauvais traitements.

Une délégation de six personnes, représentant différents comités et le
réseau Education sans frontières, a été reçue par le chef de cabinet de
Monsieur le Préfet, tandis que tout le monde attendait dehors. Monsieur le
chef de cabinet a expliqué que nous demandions une dérogation à la loi, car
le cas des personnes dont nous lui parlions suivait son cours normal. Nous
lui avons dit qu’il était dans les attributions du préfet d’appliquer et
d’interpréter la loi de façon humaine et qu’il avait toute latitude pour
examiner chaque cas concret avec bienveillance.

Le représentant du préfet a pris les dossiers que nous lui avons
soumis, il a pris note de nos arguments et il s’est engagé à ce que chacun
d’eux soit examiné dans un délai raisonnable. La délégation a retrouvé la
foule qui attendait et rendu compte de l’audience.

Le réseau Education sans Frontières examinera les réponses apportées par
la préfecture lors de sa prochaine réunion le 15 juin. Mais il est clair que
nous resterons tous vigilants afin qu’aucune expulsion ne puisse se faire en
catimini, en profitant des vacances.
Pour RESF Lyon Catherine Tourier